FIFA 20 (PS4) : un peu comme une saison du PSG ?

3 semaines après son concurrent, FIFA revient. Le duel vidéo-ludique peut enfin avoir lieu. Après une édition très décevante, le jeu d’EA Sports se devait de répondre sur le terrain et de proposer un jeu convaincant. Car en face, PES a de très beaux arguments à faire valoir. Alors, est ce que tout est pardonné ? Réponse immédiate.

Alors ce test de Fifa, Salah fait ?

Un bel emballage

Aux premiers lancements du jeu, on est partagé entre l’excitation de découvrir les différents menus, les options de jeux, et l’envie de découvrir le gameplay du jeu en lui-même. Puis au fond, l’envie de découvrir ce que nous réserve le jeu d’année en année, car celui-ci renforce son immersion : nouveaux stades, petits détails autour du terrain, et de nouvelles animations. Car il n’y a pas à dire, EA sait faire. Même si l’on sent que sur cette génération de console, un plafond a été atteint depuis 2-3 ans, l’équipe de développeurs, continue à agrémenter son jeu de petites choses qui font plaisir aux rétines : de l’habillage officiel pour les grands championnats aux menus du jeu, l’emballage est toujours distingué.

Les modes de jeu sont pléthores : mode coup d’envoi pour des matchs simples, sans enjeux, contre l’IA ou en mode soirée entre potes (le mode ballon mystère !), le mode carrière, le mode FUT que l’on ne présente plus et grosse nouveauté le mode Volta, ça sent tout simplement le comeback de FIFA Street mais en mieux. EA fait du neuf avec du vieux, mais on appécie l’idée ! Le Futsal, c’est pas si mal. Quant aux contenus, ils sont toujours immenses. Du championnat roumain, au championnat turc, à la troisième division du championnat allemand, impossible de tourner en rond. Seul les fans de Boca ou de la Juve trouveront de quoi râler, il y a potentiellement de quoi. EA ne doit pas en rester là, l’été prochain risque d’être fort agité du côté de la bataille des licences.

Le gameplay pas très convainquant (comme mon intertitre)

Creusons et abordons le gameplay… là où le concurrent japonais frappe fort cette année.
On attendait un virage à 180° après une édition rapide, fait de tikitaka, et avouons-le sur le fond, la précédente itération était très décevante. Durant l’été, quelques signes annonciateurs étaient positifs, ici et là, nous entendions quelques échos lointains évoquant le retour à une “vraie” simulation. La démo sortie début septembre validait plus ou moins le plan communication d’EA. Le verdict est malheureusement sans appel : le jeu est très rapide. Passes lasers, contre-attaques éclairs, les ailes sont libres et les joueurs rapides n’auront pas d’opposition. Les couloirs sont très souvent libres et il est très facile de déborder, se recentrer et ensuite frapper. Très grosse déception. Les amoureux de l’option vitesse lente et des sliders (nous y reviendrons plus tard) ne pourront pas être totalement sauvés. Néanmoins, peut-on voir des aspects de progressions ? On peut jouer vite certes mais construire le jeu est aussi possible et c’est peut-être là, où le jeu a progressé cette année : varier les sensibilités. Le gameplay, aux premières apparences, ne laisse pas transpirer une profondeur de jeu, et pourtant si. Pour être franc, depuis quelques années, FIFA pour certains ne se joue qu’après quelques modifications – passage en vitesse lente – et application de certains dosages via les sliders (on recommande le travail d’OS Sliders). L’expérience de jeu passe par ce chemin pour trouver chaussure à son pied. A partir de cet instant, une profondeur et un certain plaisir sont de nouveau d’actualité. On découvre ainsi de nouvelles animations fort bien venu du côté des gardiens qui font parfois quelques arrêts réflexe spectaculaire auquel nous n’étions pas habitué dans un FIFA. Dans la construction du jeu, on retrouve tout un tas de nuance. Malheureusement le côté glissade permanente sur le terrain est toujours présent. Une des grandes forces dans ce FIFA, se trouve dans la surface de réparation où les duels et les frappes sont plutôt bien fichu (avec un gros faible pour les frappes enroulés, c’est bigrement chouette). Malheureusement, il est difficile d’en profiter lorsque le tempo de jeu est aussi rapide. EA laisse cependant une alternative aux joueurs peut-être un peu plus old-school.

Verdict

Quelle conclusion en tirer ? FIFA 20, à cette heure est loin d’être une catastrophe mais n’est pas à notre goût la simulation de l’année. Le concurrent nippon met très haute cette année, notamment en matière de gameplay. FIFA 20 vous tiendra tout de même en haleine toute la saison si on écarte l’aspect gameplay : ligue des champions, mode carrière, FUT, Volta… Mais comme souvent lorsqu’on distingue le fond et la forme avec FIFA, l’un des 2 n’est pas au top. FIFA 20 corrige quelques erreurs de la précédente édition, l’animation des gardiens progressent, les stades sont vivants comme jamais. L’expérience peut convaincre, tout en soufflant le chaud et le froid. Une édition 2020 comme une saison du PSG en somme : ça commence bien, on y croit et ensuite vient le money-time puis la déception… A quand la possibilité de choisir son type de gameplay tel un NHL ?

FIFA 20 : 6/10


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